La Magie Noire dont j'ai évoqué les principes actifs lors de mon précédent article, ceci de manière générique, apporte globalement les orientations issues des ésotérismes des hautes magies juive et arabe qui procèdent sensiblement sur les mêmes bases tout en les traitant différemment. Les sources de ces puissantes magies si complexes à "mettre en œuvre" proviennent principalement des écrits (retranscrits, transformés ou supposés originaux) et des oralités (transmises par des traditions orales via les "maîtres" ou par illumination directe et intérieure via des entités). Au fil des millénaires, puisque c'est ici l'échelle de temps qui sied à ces études ésotériques tant juives qu'arabes, l'on peut à la fois assurer que le dogme initial d'une certaine vérité ésotérique a pu être à la fois enrichi et précisé ou bien aussi totalement déformé et profondément perverti, ce qui pourrait dérouter fortement celui qui cherche. Donc, il se doit de le souligner ici puisqu'un nombre extravagant de textes et de dires viennent se mélanger et s'entrecroiser, entre excellence sublime d'une éclairante découverte et perdition dévoyée d'un obscurantisme alambiqué… Il convient donc de faire la part des choses et de séparer le bon grain de l'ivraie même si la plupart du temps l'étude de pistes fumeuses peut parfois s'avérer apporter une parcelle de vérité perdue…
Tout d'abord, et pour le dire sans détour, chercher une vérité cachée, c'est-à-dire ésotérique par définition, s'apparente à une longue traversée du désert avec une potentielle descente aux Enfers pour celui qui n'y consacre pas l'intégralité de son temps et de son énergie. L'on comprend mieux alors pourquoi ce domaine est essentiellement réservé aux ascètes ou aux exégètes, voire aux théologiens ou de manière plus profane aux anthropologues tant le domaine est infini puisqu'il touche l'Homme dans ses croyances et dans ses obligations ou dans ses droits à entrevoir des sphères autres que la sienne et dont il est néanmoins interdépendant de par des liens sacrés ou infernaux (en plaçant l'Homme dans un centre intercalaire en deux opposés stratifiés). C'est dans ce sens que la Kabbale juive apporte une extraordinaire visualisation étagée de chemins vertueux à gravir dans son Arbre des Sephiroth, et ce n'est qu'ici qu'une représentation presque simplifiée au départ qui devient vite un inextricable labyrinthe intellectuel à celui qui n'en possède ni les clefs, ni la sagesse, ni d'une certaine façon l'accès (voir mon article sur l'Arbre des Sephiroth pour plus de détails). L'Homme étant toujours central dans cet "Adam Kadmon", il possède en lui les ressources, via l'étude des textes ("Sefer Yetsirah" : Livre de la Création, "Sefer Ha Bahir": Livre de la Clarté, "Sefer Ha Zohar": Livre de la Splendeur), pour comprendre le Monde et sa grande complexité, ce vers quoi il aspire ou ce vers quoi il peut aussi être tenté.
C'est ici un point commun, une intersection majeure, entre la Kabbale juive et l'ésotérisme arabe qui se focalise sur le Temple de Salomon et sur ce personnage. Nous savons que le Temple de Salomon est une référence de la tradition juive mais elle l'est aussi pour le Coran où il est cité de manière récurrente, notamment pour avoir su dompter et assujettir les 72 Djinns (démons) afin qu'ils construisent le Temple de Jérusalem. Les djinns sont indissociables de la magie arabe ("sihr") exercée par des sorciers ("sâhir") pour qu'ils obéissent lors de rituels généralement assez négatifs (par exemple pour désunir les couples à l'instigation de la famille ou punir un voisin). Les lectures ésotériques et incantations s'interprètent comme autant de demandes aux entités d'agir afin de cibler une personne ou plusieurs dans un but de perversion, de tentation ou de déroute (via la peur). L'on peut y voir dans les deux traditions, juive et arabe, une convergence de moyens ésotériques et donc de magies associées à des rituels pour d'une certaine façon créer des envoûtements ou libérer des démons pour provoquer des emprises sur certaines personnes.
Dans un ordre relativement plus positif, la géomancie arabe rejoint la Gematria juive dans ce qu'elles représentent toutes deux comme extrapolation, c'est-à-dire comme magie divinatoire via les nombres et les lettres, ou bien entendu puisque tout est lié via les symboles tracés, les pentacles et autres carrés magiques dont le calcul reste hautement réglementé par des lois et des préceptes pour aboutir à des résultats probants, à des prévisions ou à des contextes prédéfinis importants à prendre en compte. De même, d'un côté comme de l'autre, juifs et arabes dans leurs traditions auront de nombreux interdits, une multitude d'accessoires sacrés ou consacrés, un cadre strict imposé par la tradition afin de suivre la voie (la bonne qui permet d'évoluer en s'approchant du monde divin). Ainsi, savoir dompter ses tentations (celles insufflées par les djinns ou des esprits démoniaques), refouler ou sublimer ses désirs, suivre les écritures pour s'améliorer, tout ceci devrait être le but recherché par celui ou celle qui veut voir dans sa tradition la meilleure des voies. Mais, à toute puissance ou force, qu'elle soit bien orientée dans son dogme initial, il n'en existe pas moins son pendant inverse, tout comme le feu peut réchauffer et être positif, il peut aussi servir à brûler la maison de son ennemi et même le tuer si le besoin en était. Dans cette orientation, négative en soi, la magie noire existe sous sa forme la plus délétère et dangereuse aussi dans la tradition juive ainsi que dans la tradition arabe, ceci en passant par la puissance d'entités néfastes dont les pouvoirs sont habilement détournés pour frapper leurs cibles…
Au fil de décennies d'études régulières et approfondies, mieux connaître la Kabbale et la magie arabe m'a permis d'en prévoir certains abus en qualité de sorcier-chaman en exercice. Ainsi, je ne compte plus les personnes ayant été envoûtées par des apprentis talebs au service de familles voulant séparer un couple dont elles ne voulaient pas voir l'union. L'envoi de djinns sur des personnes non préparées à ce type d'attaques sournoises et implacables aboutit généralement à déclencher la colère, l'incompréhension et la désorientation même chez les individus les plus solides et mentalement sains. C'est d'ailleurs avec ce constat de soudaineté et de violence induite que les personnes s'interrogent sur la source de ce qui leur arrive et en viennent à consulter souvent des marabouts ou des talebs, ceux-là mêmes qui sont à l'origine de leurs maux… Il faut néanmoins savoir qu'il existe très peu de véritables praticiens en haute magie noire et que la majorité des marabouts, talebs ou apprentis kabbalistes n'ont pas ici en France le niveau requis pour corriger de puissants sortilèges en cours (encore moins pour exorciser de redoutables djinns ou démons). Il va aussi sans dire que vouloir contre-attaquer une force démoniaque, pratiquer un désenvoûtement, dégager un lieu ou exorciser une personne requiert non seulement un savoir-faire ésotérique de très haut niveau mais aussi une puissance personnelle qui permet d'élaborer pour soi et pour la personne à délivrer la meilleure des protections magiques. Ne s'intitule pas sorcier ou exorciste le premier venu ou celui qui aura lu quelques ouvrages sur le sujet!
La Kabbale regorge de pièges pour ceux qui cherchent la vérité, elle n'est pas l'apanage du promeneur solitaire qui s'aventure en pleine forêt sauvage sans l'équipement adéquat. De même le Coran met en garde ceux qui usent et abusent du "sihr", de cette magie qui gouverne aux djinns mais qui s'empare de tous ceux qui s'y adonnent. Étant sorcier-chaman depuis plus de trente ans j'ai pu voir sombrer de nombreuses personnes pour ne pas avoir suivi les bonnes directions ou s'être approchés trop prêt de la flamme sans protection. De même, j'ai vu trop d'individus arriver trop tard après des semaines de combat contre les forces du mal et arriver à ma porte pour que je les aide, avec succès mais avec une si grande énergie à les en sortir qu'ils ont dû encore batailler avec moi durant des semaines. Le seul conseil que je puisse donner, il est double: fuyez les forces que vous ne connaissez pas et faites vous aider si vous sentez qu'elles prennent racine en vous, n'attendez pas d'en être prisonnier ou esclave, agissez en toute sagesse et logique pour déjouer ces pièges lorsque vous les ressentez. Je reste à votre disposition pour répondre d'une part à vos questions, basiques ou plus ésotériques, ainsi que pour toute consultation professionnelle si besoin dans le cadre de mon activité: premier contact pour évaluer votre problématique (sans engagement) par téléphone au 06.09.11.94.56 (numéro direct et non surtaxé) ou bien par écrit (merci de cliquer sur ma bannière ci-dessous) pour toutes vos demandes sachant que je réponds à vos messages rapidement. Je vous dis à très bientôt pour le prochain article ou pour un premier contact!
Jean-Pascal BRUNO