La magie des mouvements planétaires nous a une fois de plus démontré dernièrement que la beauté astronomique d'une éclipse de Lune, d'un rouge très inhabituel, pouvait encore fasciner les Hommes parce que ceux-ci sont intimement attirés par elle, symbole féminin par excellence que les femmes elles-mêmes s'approprient totalement et que la gent masculine cherche à comprendre tant ses mystères représentent autant de désirs dissimulés par un sortilège hypnotique qui leur semble réellement inaccessible. La Femme est en effet comme la Lune, elle sait ne montrer qu'une seule facette de sa personne et laisser dans l'ombre celle qui lui permet de générer tous les rêves, tous les possibles, toutes les attentes. C'est afin de mieux cerner cet extraordinaire pouvoir que les femmes ont toujours été enclines à découvrir leurs propres secrets enfouis pour les utiliser à loisir mais il n'est pas si simple d'accéder à la Connaissance sans avoir à passer quelques étapes qui ne sont pas l'apanage des profanes, il faut par conséquent passer par la voie initiatique, par celle qui procure cette étincelle pouvant illuminer l'esprit et générer une science occulte en suspend et d'un accès si hermétique, en deux mots: devenir sorcière. La Lune n'est pas étrangère aux rituels des femmes, elles ont toutes deux en commun des cycles et des phases qui les unissent dans un même destin lié au temps, à la matière en mouvement et donc au pouvoir d'agir sur l'élément liquide, c'est-à-dire sur l'eau des marées ou sur le sang menstruel.
De ce simple premier constat se dessineront aussi d'autres correspondances, tout comme la vision claire qu'apporte la pleine Lune, la femme initiée saura développer des dons propres à la voyance et à la prédiction, elle saura aussi interpréter les rêves et les oracles ou bien capter l'intuition en devenir dans les moindres soubresauts telluriques d'un sol fertile ou stérile, de celui d'une Terre-mère à l'écoute. Nous avons ici l'ébauche de la femme chamane, elle est aussi, tout comme son homologue masculin, en capacité à soigner et à guérir des maux des corps et des esprits, elle se fait sage-femme ou femme sage, c'est-à-dire d'une grande sagesse aussi capable de transmettre le savoir tout comme la vie. C'est d'ailleurs sur ce dernier point qu'elle diffère de l'homme, lui n'a pas la possibilité d'engendrer la vie mais il sait allègrement se rattraper par sa capacité innée à l'ôter via la guerre et la destruction qui restent de son ressort. Principe de génération d'un côté et de destruction de l'autre, l'équilibre est présent, si on le comparait au Tao l'on aurait sa parfaite représentation bipolaire Yin-Yang, de celle qui fait tourner le monde dans une harmonie complexe qui ne dit pas son nom.
Mais attention, toute femme n'est que potentiellement une initiée, elle en a l'étoffe pour s'en revêtir mais pas encore la capacité active si elle n'en a pas eu ni le Don ni l'initiation, n'est pas chamane ou sorcière qui veut… Bien entendu l'intuition féminine est présente et instille cette prescience en devenir qui la fera passer de profane à initiée, mais pour l'instant la puissance est aussi sous une autre forme, celle de l'attraction sexuelle qui s'exerce de manière innée, et n'y voyons pas encore une correspondance avec l'attraction lunaire, quoi que, il y a bien certainement un petit quelque chose… Culte de la fertilité ou de la sexualité, la femme dispose donc de deux cartes majeures pour commencer son initiation là où l'homme n'a finalement pas grand-chose en contrepartie à part sa force physique et sa testostérone guerrière. C'est d'ailleurs toute la différence qui se verra aussi dans les types d'initiation (notamment chez les chamans d'Amazonie, du Mexique et de Mongolie) où les épreuves des futurs sorciers s'apparentent à une terrible mort symbolique par démembrement et dislocation pour ensuite s'accompagner d'une renaissance tout aussi symbolique en un homme nouveau. À l'opposé, chez les femmes chamanes (souvent appelées "grand-mères") les épreuves successives de l'accouchement et de la naissance sont bien réelles (pour elles-mêmes d'abord puis comme sages-femmes) et cet acte de transmission de la vie est souvent une condition importante pour pouvoir de facto comprendre l'essence de la vie et "concevoir d'exercer".
Là où l'initiation chez l'homme sera axée sur la souffrance par des épreuves brutales (car il n'aura jamais enfanté et souffert), chez la femme l'on aura dépassé ce stade car acquis et c'est via un corps nu qui apporte au contraire la délivrance par le plaisir et par le soin que s'effectuera le rituel de passage. La nudité pour la femme est une épreuve initiatique en-soi qui l'oblige à s'abandonner aux regards des autres pour se défaire de l'ego porté sur son propre corps et l'offrir symboliquement à une assistance, cet acte d'abandon de la chair peut parfois être accompagné d'un simulacre de sacrifice dont le but est de faire couler le sang (par une ou plusieurs plaies via une dague spécialement dédiée) sans pour autant aller jusqu'à la mort… En règle général chaque personne assistant à la cérémonie (pas plus d'une trentaine, hommes et femmes, ou uniquement femmes) pourra dans un premier temps voir l'initiée intégralement nue en signe d'acceptation dans le groupe, puis la toucher pour lui transmettre la force mystique du groupe, puis enfin soigner ses plaies si nécessaire. C'est à l'issu de cette cérémonie que l'impétrante acquiert le droit de participer aux rituels du groupe, aux lectures et à l'écoute des grimoires puis à l'apprentissage qui prendra de longues années pour accéder à une certaine maîtrise. Il existe bien entendu des initiations très différentes selon les traditions, notamment en occident où l'aspect sexuel peut être encore plus renforcé par des pratiques allant jusqu'à l'orgie…
Aleister Crowley, grand sorcier et fondateur de nombreux groupes ésotériques importants, était persuadé que la magie et la sorcellerie ne pouvaient s'exercer que via une sexualité débridée et complètement libérée, ainsi avait-il lui-même besoin de sa "femme écarlate", la Babalon mystique issue de son obédience magique "Thelema", laquelle était une représentation essentielle pour associer les principes masculins et féminins permettant à la magie d'opérer avec un pouvoir décuplé, voire infini. Notons que l'on retrouve cette pratique de magie sexuelle dans le Kamasutra hindou qui permet d'atteindre une extase mystique proche de la plus pure des magies tantriques grâce à la pleine maîtrise de la sexualité, des corps et des esprits. L'on voit de suite que la place de la femme initiée, ici plus sorcière que chamane, n'est pas factice ou superficielle, elle est l'élément moteur d'une très haute magie assumée in vivo où chacun participe activement au processus ésotérique. Durant des siècles les sorcières ont d'ailleurs été persécutées par l'église qui ne voulait pas voir sa suprématie dépassée par une magie impossible à maîtriser autrement que par la répression de l'inquisition, même si parfois des ecclésiastiques s'adonnaient allègrement à la magie et au sabbat avec des sorcières lors de messes noires orgiaques évidemment strictement interdites par la religion et passibles de mort.
Devenir sorcière c'est donc aussi vouloir et être en capacité d'assumer entièrement son corps et d'en accepter les pulsions les plus primitives pour les transcender en une puissance magique utile pour certains rituels. Par conséquent il est nécessaire de bien comprendre qu'il faut savoir "donner de sa personne" dans tous les sens du terme si l'on suit bien le raisonnement de ce type d'initiation et de pratique pour devenir une sorcière "patentée", notamment lorsque l'on fait partie d'un groupe de travail ésotérique de haute magie en exercice. Il n'est pas donné à toutes les femmes, surtout de nos jours avec la libéralisation paritaire qui s'installe, d'envisager d'accepter de telles pratiques pouvant être contraires à l'air du temps d'une mode strictement égalitaire qui peut parfois niveler homme et femme au même niveau jusqu'à leur en faire perdre toute identité sexuelle (et par conséquent tout véritable pouvoir magique…), mais n'est-ce pas là justement où l'on voudrait nous amener? Dans un article précédent (à lire ici) j'expliquais comment une certaine élite du "nouvel ordre mondial" voulait s'attribuer tous les pouvoirs et annihilant tous les contre-pouvoirs, dont ceux issus des ordres ésotériques et mystiques ayant découvert l'imposture de cette minorité avide, alors vouloir séparer les principes d'une puissante et efficace haute magie sexuelle ne peut qu'être à l'ordre du jour pour s'en prémunir sans trop de risque en prônant haut et fort un égalitarisme des sexes… À vous de vous interroger sur la question, de mon côté l'affaire est entendue et limpide.
Comme d'habitude je vous donne la parole si vous désirez me joindre pour en discuter ou bien si vous désirez mon aide en qualité de chaman professionnel. Pour ce faire vous pouvez me téléphoner directement aux 01.43.48.83.01 ou 06.09.11.94.56 (numéros directs et non surtaxés) ou bien m'écrire pour m'expliquer plus en détail votre problématique via mon formulaire de contact qui s'ouvre en cliquant sur ma bannière web ci-dessous, je réponds à toutes les demandes complètes et précises. Je vous conseille bien évidemment de lire mes autres articles si vous désirez mieux comprendre ma propre pratique et mes orientations ésotériques. Que vous soyez profane ou déjà sur le chemin de l'initié(e), sachez toujours suivre votre voie, personne ne doit vous contraindre à suivre un itinéraire qui ne vous convient pas, ceci au nom du Libre Arbitre qui vous appartient légitimement (si vous désirez devenir sorcière cela ne regarde que vous et je peux vous y aider si besoin), à très bientôt!
Jean-Pascal BRUNO