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S’il est bien un problème de couple par excellence, c’est bien celui qui pourrait mener à sa séparation, à la rupture ou à l’éloignement. De "crime d’Amour" alors il y a, d’en concevoir à un moment sa fin et même son enterrement, de première ou de seconde classe en fonction des raisons et des buts recherchés, en fonction des contextes mais aussi et surtout, et sur ce point on ne l’évoque pas assez ou si peu, essentiellement en fonction de l’Ego des forces antagonistes en place, du couple redevenu une dualité qui s’oppose plus qu’elle se complète et s’entraide, en ceci "le crime" est parfait si personne n’en trouve le véritable mobile, ce qui dans le monde profane demeure le plus souvent une vérité empreinte de non-dits, de silences ou effectivement de contrevérités absurdes, intentionnellement voilées ou non… Les initiés tentent de faire la part des choses du réel mais aussi de l’imaginaire des Ego dans ce qu’ils ont de subjectivité mais aussi selon cet incroyable "effet Rashōmon" (1) qui implique que chacun, chaque Ego, aura sa propre vérité, son propre compte-rendu (ou "conte" tout court) forcément pseudo-objectif selon l’angle qu’il aura bien voulu prendre dans la perception de l’histoire de sa relation de couple, de lui-même dans cette relation et de sa propre conscience face au monde et à autrui. De là à en faire un "cas de conscience" il n’y a qu’un pas, par conséquent l’initié y entrevoit justement les rapports complexes et très ésotériques entre l’Ego et le moi transcendantal, une alchimie qui pourrait avoir bien d’autres orientations intéressantes, dites supérieures, que celles qui sont paradoxalement directement visibles des protagonistes eux-mêmes. C’est de cette version plus invisible ou occultée dont il va être question, si tenté que cela puisse être possible de pouvoir s’appliquer de manière relativement générale à tous…
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, celui de l’Ego puisqu’il s’agit de lui, nous devons caractériser cet Ego comme une forme, ou plutôt une image tel un objet semblable au noyau dur au centre de la psyché avec un poids très lourd et une forte inertie au point que chacun de ses mouvements d’humeur provoque un déséquilibre de l’ensemble du psychisme en le faisant tanguer tantôt entre la destruction d’autrui dans un excès de paranoïa et tantôt vers une totale et aveugle autosatisfaction se réfléchissant dans un miroir narcissique sans limites. Un terrible tableau pour cet Ego qui pourtant a son importance à des fins de conservation et de protection face aux aléas existentiels tout comme un pare-chocs émotionnel encaissant les coups en se renforçant de plus en plus à chaque bémol. Se "forger le caractère" en vient de là, à force de coups de marteau sur le fer l’on forge le sabre coupant ou la pointe qui perce. Que ce soit d’ailleurs en psychologie, en philosophie ou en ésotérisme et métaphysique, l’Ego a toujours cette prédisposition à "s’opposer à" ou bien à phagocyter ce qui se met en travers de son chemin pour le digérer et en profiter, une destruction par l’assimilation ou par le rejet, aucun entre-deux possible, aucune alternative modérée. Dans ce sens, plus l’Ego prend de l’importance, du poids, l’on dit alors qu’il enfle, et plus il sera en regrettable capacité de déséquilibrer l’individu à chacun de ses mouvements d’humeur, successible de provoquer une surenchère dans sa réaction, une lourdeur destructrice emportant tout sur son "pas sage", c’est-à-dire "s’emportant".
La colère, la jalousie, l’envie, la "volonté de pouvoir" et d’asservissement sur autrui sont les leitmotivs qui viendront ainsi rythmer les relations humaines durant l’existence; volontairement assumés ou subis ces contrecoups ordinaires s’inviteront aussi dans la relation de couple, pour le meilleur et pour le pire. L’on ne choisit pas celui qu’on dit aimer forcément pour ce qu’il représente intrinsèquement de complémentaire mais trop souvent au contraire de ce qu’il apporte en reflet de soi-même afin que l’on puisse s’y reconnaître et s’y réfléchir à souhait, c’est encore l’Ego qui parle en regardant l’être aimé qui l’est en partie à cause de sa ressemblance avec lui-même. Aucun paradoxe à voir dans autrui ce que l’on est finalement soi-même, c’est d’ailleurs ici une sorte de règle de protection de l’individu que de savoir percevoir en autrui ce que nous avons en nous-mêmes afin de ne pas être trahi ou pris par surprise par cet autre qui nous ressemble tant et que nous aimons; encore une fois Narcisse n’est jamais loin lorsque l’Ego observe, analyse, assimile et se met en phase, une posture d’équilibre dans cette dualité où deux sons s’accordent pour jouer l’apparente douce mélopée du couple.
Mais, avec ce poids qu’on lui accorde, la véritable question serait bien celle de la provenance initiale de cet Ego, d’où vient-il exactement, dans quel but se forme-t-il et comment ? Une partie de la réponse a déjà été évoquée dans les forges symboliques de Vulcain, dans cette propension à vouloir affermir ce qui distingue l’individu d’un autre, son caractère ou plutôt devrions nous dire les biais caractériels cognitifs qui résultent de nos activités. D’un point de vue profane, purement scientiste et psychanalytique, l’Ego semble caractériser la personnalité et sa sensibilité (affirmée ou non) à répondre selon diverses orientations de manière plus ou moins prononcée à des stimuli (contextuels ou relationnels). Dans ce sens l’Ego se construirait progressivement en fonction de ces stimuli, en fonction des expériences vécues et des prises de position effectuée, en d’autres termes l’on retrouve encore une fois ce fameux libre arbitre sur le chemin de notre fameux Ego…
Comme je l’ai très souvent exprimé et écrit dans mes articles, le libre arbitre humain n’est que très relatif, il est assez strictement encadré et formaté selon des règles et des lois que nous ne maîtrisons pas du fait qu’elles sont, pour les initiés qui en ont Connaissance, inscrites à "d’autres niveaux" pour agir ici-bas. Ainsi, et de manière transitive, l’on voit assez distinctement que, de ce fait, l’Ego aussi s’en trouve construit non plus selon un cheminement progressif et uniquement dû à l’expérimentation libre durant la vie mais plutôt selon des voies déjà définies ou tracées pour "personnaliser l’individu" en fonction d’un autre but bien moins évident pour qui n’est pas averti, et donc un but plus ésotérique, très hermétique par définition… Formater un individu en amont de son existence en lui faisant emprunter des voies déjà définies au préalable, cela s’appelle tout simplement "jouer un rôle", celui qui permet, tout comme dans une pièce de théâtre, d’entrevoir une scène avec plusieurs acteurs jouant ce scénario déjà écrit avec cette certitude que chacun exprimera, selon le texte du metteur en scène, le rôle qui lui est bien imparti, avec parfois quelques variantes au cours des représentations. La pièce, celle qui nous intéresse aujourd’hui, s’intitulant "Crime d’Amour", elle va jouer la rupture du couple, sa scène se situe dans le décor de l’existence, les spectateurs sont dans l’ombre et dans les coulisses, ils applaudiront toujours à la fin du spectacle, plus ou moins, déjà pour remercier le jeu des acteurs mais aussi pour la belle mise en scène. Ainsi le théâtre de la vie aura permis aux acteurs d’expérimenter non seulement la rupture du couple mais aussi d’entreprendre le jeu de l’Ego dans toute sa splendeur.
Pour les initiés "les choses de la vie", dont celles très importantes des relations humaines, n’ont pas la même signification que pour tout un chacun qui se trouve sur sa propre scène sans savoir qu’il joue ainsi inconsciemment son propre rôle, celui pour lequel il a été amené à lire le scénario, dans le cadre d’un libre arbitre fictif suivant un déroulement déjà écrit d’avance. Et tout ceci dans quel but ? Suivre une mission de vie, suivre le scénario pour lequel il s’est engagé d’en suivre le jeu complexe de l’existence à des fins d’évolution. Nous sommes tous des acteurs de nos vies, nos Ego sont les rôles karmiques que nous nous sommes alloués, nous suivons aujourd’hui tel jeu d’acteur avec la personnalité qui convient, demain nous jouerons encore et encore, dans un autre théâtre, une nouvelle pièce existentielle pour parfaire cette tragi-comédie de la vie, peut-être intitulée "Le couple est sauvé" ! Les rituels de magie permettent parfois de modifier radicalement le scénario existentiel, par conséquent n’hésitez pas à me contacter pour en discuter librement.
Jean-Pascal BRUNO, chaman professionnel
(1) En psychologie et communication : "l’effet Rashōmon" est un concept désignant un événement interprété de manière contradictoire par les individus impliqués. Il tire son nom du film Rashōmon (1950) d'Akira Kurosawa dans lequel un meurtre est décrit de manières différentes par quatre témoins. Le concept aborde les motifs, le mécanisme et les occurrences du compte rendu des circonstances, ainsi que les interprétations contestées d'événements, l'existence de désaccords concernant la preuve d'un événement, la subjectivité de la perception et la mémoire humaine. (dixit wikipedia).
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